Je voudrais que chacun éprouve la joie d'être chrétien, d'être aimé de Dieu, qui a donné son Fils pour nous !
— Benoît XVI (ultime tweet envoyé le 27 février 2013)
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Si l'on en reste aux apparences, les gens riches offrent beaucoup dans le Trésor. Jésus, lui, regarde le cœur. Pour lui, la veuve a donné plus que ceux-là, elle a tout donné.
Évangile de Jésus-Christ selon St Luc :
« Jésus magnifie la pauvre veuve qui donne tout »
Alléluia. Alléluia.
Soyez vigilants et demeurez prêts :
vous ne connaissez pas l'heure où le Fils de l'homme viendra.
Alléluia.
Comme Jésus enseignait dans le Temple,
Levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le Trésor.
Il vit aussi une veuve misérable y mettre deux petites pièces de monnaie.
Alors il déclara :
« En vérité, je vous le dis :
cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres.
Car tous ceux-là, pour faire leur offrande,
ont pris sur leur superflu mais elle,
elle a pris sur son indigence :
elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre. »
— Acclamons la Parole de Dieu
Le superflu et le nécessaire
Après avoir « réglé leur compte » aux scribes, Jésus, accompagné de ses disciples, a rejoint la salle du Trésor, là où les fidèles pouvaient déposer leurs dons pour le Temple.
Il est facile d’imaginer la scène. Les riches donateurs, drapés dans une fausse humilité, déposant le maximum d’espèces « sonnantes et trébuchantes » en s’arrangeant à ce que cela fasse le plus de bruit possible. Gling, gling, gling…l’écho de ces cascades de pièces entretenait l’admiration et la reconnaissance des curieux et sonnait, aux oreilles des donateurs, comme autant de promesses de bénédictions !
Les disciples eux-mêmes durent se laisser duper. Il fallait toute l’acuité du regard de Jésus, pour, dans ce festival de poudre aux yeux, repérer un don autrement plus important.
D’où sa mise au point. Une veuve, venait de glisser subrepticement deux petites pièces, qui s’enfoncèrent en silence dans le tronc. Don anonyme, déposé dans l’indifférence générale, sur lequel la pauvre femme n’espérait sans doute aucun retour. Sauf que, Le Pauvre par excellence, l’Ami des pauvres, Jésus, était là pour relever son geste.
Pour Lui, ce don valait plus que tous les autres réunis. Les riches n’avaient donné que la raclure de leur poche : ils continueraient à vivre dans le luxe, sans avoir à se soucier du lendemain. Cette veuve, elle, n’avait pas de superflu à donner. C’est, comme le suggère le texte grec de l’Evangile, c’est sa vie qu’elle venait de déposer dans ce tronc. Pas sûr qu’elle avait encore de quoi manger une fois rentrée chez elle, le soir !
C’est ce don de nos vies que le Seigneur attend de nous. Rien à voir avec l’état de notre compte en banque.
De toute façon, même en ayant fait vœu de pauvreté, ou en ne « roulant pas sur l’or », nous devons bien avoir conscience que nous serons toujours « immensément riche », comparé à un Haïtien, citoyen du Pays réputé « le plus pauvre de la planète ». Tant que nos dons ne nous « feront pas mal », tant qu’ils ne nous obligeront pas à « taper dans nos réserves », ils seront « généreux » mais pas suffisant aux yeux du Seigneur.
Alors que chez nous pauvreté et précarité progressent, que de plus en plus d’hommes, de femmes et d’enfants fuyant la guerre ou l’oppression arrivent en Europe en espérant y trouver des conditions de vie meilleure, n’ayons pas peur de nous dépouiller de tous nos superflus et demandons au Seigneur la grâce d’une charité généreuse et inventive.
Un frère ermite
