jesus

                                                                           

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D’après la foi chrétienne, l’homme ne se réalise pas finalement lui-même par ce qu’il fait, mais par ce qu’il reçoit. Il doit attendre le don de l’amour, et l’on ne peut recevoir l’amour autrement que comme don. On ne peut arriver à l’amour par soi-même, sans l’autre. Il faut l’attendre, se le faire donner. On ne peut devenir pleinement homme qu’en étant aimé, en se laissant aimer.
— Benoît XVI
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Les seules paroles capables de nous rassurer
« Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas ». Peut-on trouver des motifs plus solides d’espérer que cette promesse solennelle de Notre Seigneur ? Sur le point d’entrer dans sa Passion, il vient de proposer aux foules qui le suivaient le grand discours eschatologique, annonçant la ruine de Jérusalem et la future venue du Fils de l’homme. De quoi se sentir fragile et vulnérable et, pour tout dire, effrayé. C’est sans doute pourquoi il a estimé opportun de prendre auprès de nous cet engagement si réconfortant. Soyons-en sûrs, ses paroles ne passeront jamais ! 
Quels que soient notre âge et notre expérience passée, la vie nous a appris que le vent emporte souvent les promesses qu’on nous fait, malgré la bonne volonté et la sincérité de nos interlocuteurs. Or, le Seigneur nous dit qu’il en va tout autrement de ses paroles, confirmant au terme de sa vie publique ce qu’il avait déjà annoncé sur la Montagne : « Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Car je vous le dis, en vérité : avant que ne passent le ciel et la terre, pas un i, pas un point sur l’i, ne passera de la Loi, que tout ne soit réalisé. » (Mt 5, 17-18)
Comment ne pas penser à tant et tant de phrases, susurrées dans le creux de l’oreille de quelqu’un ou proclamées aux quatre vents devant les foules nombreuses qui l’entouraient ? Alors que l’année liturgique se termine et que nous entrons dans une année jubilaire, « Année de la Miséricorde », rappelons-nous, pour les savourer dans l’intimité de notre prière personnelle, certains de ses propos, sortis certainement de ses lèvres pour nous apporter un peu de paix et de réconfort.
+ À chacun de nous, qui pouvons ressentir par moments un manque d’amour, d’affection et de compréhension, il dit comme à Nicodème : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, l’Unique-Engendré, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas,  mais ait la vie éternelle. Car Dieu n’a pas envoyé le Fils dans le monde  pour juger le monde,  mais pour que le monde soit sauvé par son entremise. » (Jn 3, 16-17) Si Dieu a tant aimé le monde, moi aussi il m’aime et j’ai le droit d’espérer !
+ Ayant présents à l’esprit les nombreux problèmes auxquels nous sommes confrontés, les lourdes vicissitudes de la vie et, plus encore, le poids souvent écrasant de nos propres misères, il nous dit, posant son regard sur nous : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai. Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes » (Mt 11, 28-29)
+ Si, à l’approche de l’année jubilaire de la Miséricorde, nous faisons un examen personnel, il se peut que le bilan de notre vie passée nous apparaisse bien maigre, la lourdeur et la gravité de nos fautes bien grandes. Dans ce cas, approchons-nous de lui avec confiance et nous nous entendrons dire, comme Zachée le Publicain : « Aujourd’hui le salut est arrivé pour cette maison, parce que lui aussi est un fils d’Abraham. Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » (Lc 19, 10)
L’Église fête aujourd’hui Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse, un des vocables préférés des chrétiens. Si les promesses infaillibles du Christ nous apportent la paix, celles de sa Mère bénie tout autant, venant de celle qui se voyait comme la servante du Seigneur et qui a passé sa vie sur terre à écouter la Parole de Dieu et à la mettre en pratique. Compte tenu de la date fixée pour la fête, elle intervient toujours au seuil de l’Avent, temps de conversion et d’espérance pour préparer notre cœur à une nouvelle naissance du Messie-Rédempteur.

En nous rendant à la chapelle de la Médaille Miraculeuse, rue du Bac, nous voyons dans une des cours d’accès une niche abritant la statue de sainte Catherine Labouré, agenouillée à ses pieds. Tout autour, nous lisons cette légende : « J’ai été établie gardienne ». Au pied de la niche, une autre inscription nous invite aussi à l’espérance : « La protection de Dieu est toujours là ! » Quoi que la vie puisse nous réserver, faisons toujours confiance à Dieu, qui est vraiment notre Père. Et pour être encore plus sûrs d’obtenir son soutien, faisons passer nos intentions et nos requêtes par le Cœur immaculé de sa très sainte Mère qui est aussi notre Mère.
Abbé Alphonse Vidal (Paris)

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Évangile de Jésus-Christ selon St Luc : 
« Beaucoup de prophètes et de rois ont voulu savoir ce que vous voyez »
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Évangile de Jésus-Christ selon St Matthieu : 
« Jésus nourrit miraculeusement les foules » 
 
Alléluia. Alléluia. 
Il viendra, le Seigneur, pour sauver son peuple. 
Heureux ceux qui sont prêts à partir à sa rencontre ! 
Alléluia.

Jésus se rend sur la montagne comme il a pris l’habitude de le faire à chaque occasion importante. Il prend ainsi de la hauteur et nous invite à l’accompagner sur ce chemin qui unit le discernement à l’action.
Ce jour-là, il ne monte pas seul mais accompagné d’une foule nombreuse et diverse au sein de laquelle se trouvent en bonne place des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d’autres encore. Chacun de ceux-là aspire à la guérison, c’est-à-dire à sortir de l’enfermement provoqué par la souffrance. De manière réfléchie ou spontanée, ils placent en Jésus leur confiance et leur espérance, assurés de trouver en lui apaisement, réconfort, tendresse.
Nous devrions pouvoir nous reconnaître dans le témoignage de ces personnes humbles et anonymes qui suivent Jésus, au risque de leur propre fatigue physique et du découragement moral. Jusqu’à présent, ils demeurent à la merci des autres, de ceux qui veulent bien les aider à se déplacer et même à accomplir chaque geste de la vie quotidienne.
L’exemple de la simplicité et de la disponibilité nous est ainsi offert afin que nous n’ayons pas peur de nous présenter devant Jésus, à notre tour, faibles et démunis. Il vient, en effet, nous libérer de toute infirmité : celle qui se voit comme celle qui, en apparence, ne se voit pas.
L’évangéliste met en lumière la « compassion » de Jésus, c’est-à-dire sa tendresse, sa douceur, sa délicatesse. Au moment où nous préparons nos cœurs à entrer dans le jubilé de la miséricorde, prenons le temps de méditer ce grand et beau mystère de la compassion de Jésus : il prend pitié de nous, il se préoccupe de nous, il s’attarde auprès de nous.

Les disciples lui disent : « Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour rassasier une telle foule ? Devant l’initiative de Jésus qui désire nourrir cette foule, les disciples expriment leur résistance car ils sont pragmatiques. Mais le don de Dieu dépasse la raison humaine et tous nos petits calculs, même raisonnables et prudents. Laissons-nous rassasier par le Christ qui est le seul à pouvoir combler notre faim et toutes nos aspirations ; confirmant ainsi la prophétie d’Isaïe : Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés !
Abbé Benoît PIERRE (diocèse du Mans)
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Il est vain, si l’on plante un chêne, d’espérer s’abriter bientôt sous son feuillage.
— Antoine de Saint-Exupéry
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Évangile de Jésus-Christ selon St Luc : 
« Le paralysé guéri et pardonné » 
 
Alléluia. Alléluia.
Il va venir, le Roi, le Maître de la terre ; 
il ôtera nos liens, il nous délivrera. 
Alléluia.

Jésus vient tout juste d’appeler les premiers disciples et le voilà confronté, presque dans la foulée, à deux sortes de malades : un homme atteint de la lèpre – symbole du péché – juste avant l’épisode raconté par l’évangile d’aujourd’hui, et un paralytique, symbolisant une âme incapable d’avancer sur le chemin du Ciel.
Appeler et guérir ; guérir et appeler : le Seigneur veut nous montrer que nous sommes faits pour vivre sans l’entrave du péché afin de rester et avancer avec Lui, et d’être heureux avec Lui, mais il tient compte également de cette autre entrave, physique cette fois-ci, qui nous empêche bien souvent d’être serein pour prier et le servir comme nous le voudrions.
Ce n’est certes pas le péché qui provoque la maladie (le Seigneur a été très clair là-dessus, ne serait-ce que dans cet évangile) mais il est certain que le péché, maladie de l’âme, et la souffrance, maladie du corps, sont deux maux dont le Christ veut nous libérer.
Mais autant nous comprenons facilement d’où vient le mal que représente le péché, autant nous nous posons souvent la question : « Pourquoi un Dieu puissant et bon permet-il que l'homme souffre ? »
La révélation biblique atteste, c’est vrai, que l'expérience de la maladie aiguise chez l'homme la conscience de sa finitude et de son péché. Ceci dit, le Seigneur n'interdit nullement le recours à la science.
C’est grâce à elle qu’Isaïe guérit Ézéchias : « Prenez un gâteau de figues. » On en prit un, on le mit sur l’ulcère, et le roi s’en trouva mieux (2 Rois 20, 7).
L’Archange Raphaël, lui aussi, soigna Tobie : Étale sur [les yeux de ton père] le fiel du poisson ; le remède provoquera la contraction des yeux et en détachera le voile blanchâtre. Ton père retrouvera la vue et verra la lumière(Tobie 11, 8).
Et le livre de Ben Sirac fait un bel éloge de la médecine : Honore à sa juste valeur le médecin pour ses services : le Seigneur l’a créé, lui aussi. C’est du Très-Haut, en effet, qu’il tient son art de guérir (…). La science du médecin lui fait porter la tête haute, auprès des grands il est admiré. (…) Le Seigneur lui-même a donné la science à des hommes, pour qu’ils le glorifient dans ses merveilles. (…) Ainsi l’œuvre de Dieu ne se termine pas : le bien-être qui vient de lui s’étend sur la face de la terre (Sir 38, 1…8)
Dieu n'entre donc pas en rivalité avec les médecins. Sans oublier pour autant que c'est à Lui aussi qu'il convient de recourir : nombreux sont d’ailleurs les malades  qui implorent leur guérison comme une grâce que le Seigneur peut accorder – et qui leur arrive parfois sous forme d'un miracle – et plus nombreux encore sont ceux qui le prient afin de trouver la sérénité et la paix afin de porter, y compris dans une joie intérieure certaine, leur maladie ou leurs souffrances.
Comme Jésus, qui était ému de compassion devant les malades qu’il trouvait sur sa route, et surtout devant leur foi, l'Église a cette conscience de servir Dieu lui-même dans ses membres souffrants.
N'hésitons donc pas à prier pour les malades, les pécheurs et les blessés de la vie et, si nous le pouvons, à leur porter secours. C’est l’une des œuvres de miséricorde matérielle que notre Pape François nous demande de réaliser au cours du Jubilé extraordinaire de la miséricorde qui commence demain.
Abbé Gérard Thieux (Toulouse)
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