jesus
                                                                           

                 ***remise a jour fréquentes du site****


 
Évangile de Jésus-Christ selon St Jean : 
« Les noces de Cana » 
 
Alléluia. Alléluia. 
Soyons dans la joie pour l'Alliance nouvelle :
heureux les invités aux noces de l'Agneau !
Alléluia


Cette noce est un événement banal. Elle a lieu dans un petit village de Galilée. L’époux est anonyme. La mariée est totalement absente. C’est un événement banal qui serait oublié aujourd’hui s’il n’y avait là Jésus et sa mère. Grâce à eux, il a eu un écho immense et a laissé une trace profonde dans l’histoire, l’art, la piété jusqu’à nos jours. Quand Jésus entre dans un événement, même s’il est le plus banal qui soit, il acquiert une dimension éternelle.
Il y a beaucoup de personnages dans ce petit texte, mais deux d’entre eux jouent un rôle capital : la mère de Jésus (mise en scène en premier) et Jésus lui-même.
Trois rôles sont attribués à la mère de Jésus : vis-à-vis de Jésus, elle anticipe ; vis-à-vis des invités, elle intercède ; vis-à-vis des serveurs, elle oriente.
Elle anticipe, parce qu’elle fait faire Jésus un miracle alors que « son heure n’est pas encore venue ». Elle intercède pour les invités, en disant à Jésus qu’ « ils n’ont plus de vin ». Elle oriente les disciples en leur disant : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le ».
Ce triple rôle de Marie est atemporel, c’est-à-dire qu’elle n’a pas joué ce rôle uniquement dans cette noce, mais elle joue ce rôle toujours, et même aujourd’hui.
Concernant l’anticipation, il suffit de penser à ses différentes apparitions. Celle de Fatima, au seuil de la première guerre mondiale ; celle de Banneux quelques années avant la seconde guerre mondiale ; et celle de Kibeho (Rwanda), là aussi une dizaine d’années avant la tragédie qui s’est abattue sur le pays, et qui a eu des répercussions sur toute la région de l’Afrique centrale.
Concernant l’intercession, le « prie pour nous pauvres pécheurs » que nous répétons en saluant Marie, atteste que toutes les générations ont reconnu et reconnaissent encore ce rôle fondamental de Marie pour l’Eglise.
Enfin, l’Église nous enseigne que Marie nous oriente à Jésus, et qu’elle dit toujours à ceux et celles qui ont recours à elle de faire la volonté de son Fils.
Quant à Jésus, l’évangile lui attribue une double action. Il commande aux serveurs de remplir d’eau les jarres, puis, puiser et porter au maître du repas : l’eau est changée en vin ! L’évangéliste nomme ce miracle (saint Jean n’utilise jamais ce mot, il utilise à sa place le mot signe), l’interprète et en précise la finalité. Le miracle s’appelle premier signe de Jésus. Il montre (signifie) la gloire de Jésus. Sa finalité est la foi de ses disciples. Or, cela constitue le paradigme de tout l’évangile. On appelle souvent le quatrième évangile l’évangile des signes, parce qu’il est effectivement une collection de six signes (qu’on ne peut pas mentionner ici), et un septième qui est le signe par excellence : la croix. L’évangéliste le précise dans sa conclusion (Jn 20, 30).
L’évangile de Jean ne dit jamais le nom de Marie. Elle est toujours désignée la mère de Jésus. Sa place privilégiée dans le réseau des autres personnages de l’évangile est due, non pas au fait de la quantité et l’ampleur des textes où elle intervient (deux seulement : à Cana et au pied de la croix), mais à la proximité unique qui la relie à son fils.
L’évangile d’aujourd’hui nous montre qu’elle est totalement subordonnée à son fils : elle le pousse à faire son premier signe qui manifeste sa gloire et suscite la foi de ses disciples.
Abbé Théodose Mwitegere, Rwanda.

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Je crois que dans l’Éternité nous retrouverons les bien-aimés qui ont connu et aimé la Croix, et que leurs souffrances et les nôtres se perdront dans l’infini de l’Amour divin et dans les joies de la définitive réunion.
— Vénérable Élisabeth Leseur
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Nous devons porter un fruit qui demeure. Tous les hommes veulent laisser une trace qui demeure. Mais qu'est-ce qui demeure ? L'unique chose qui reste pour l'éternité est l'âme humaine, l'homme créé par Dieu pour l'éternité. Le fruit qui reste est donc ce que nous avons semé dans les âmes humaines.
— Benoît XVI
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Impossible de trouver meilleur commentateur de la parabole du semeur que Jésus lui-même ! C’est ce qu’il fait dans la deuxième partie de l’évangile de ce jour ! Il explique que la semence est sa Parole. Il précise ce que représentent la terre rocailleuse, le chemin en terre dure, les ronces, et bien sûr la bonne terre : un cœur qui écoute la Parole et qui se laisse féconder.
Marie nous apprend comment écouter la Parole de Dieu, et comment disposer notre cœur pour qu’il soit cette bonne terre qui porte du bon fruit. Elle écoute religieusement la Parole avant d’y consentir de tout son être. Elle est la fille de Sion, le trône de la Sagesse.
Marie connaît le premier commandement : Écoute Israël. Le Chrétien doit aussi se mettre tous les jours à l’écoute de la Parole. Salomon demande un cœur qui sache écouter. Saint Augustin dit que Marie a conçu Jésus dans sa foi avant de le concevoir dans sa chair. Quand nous écoutons la Parole, c’est Dieu lui-même qui s’adresse à son peuple. Ne gaspillons pas « des miettes de la Parole de Dieu » (Origène), mais écoutons la voix du Seigneur !
La devise de saint Jean-Paul II était « Totus Tuus - Tout à toi Marie ». Il faisait tout avec Marie pour tout faire pour Jésus. Sa vie était pétrie par la Parole de Dieu. Et le saint pape encourageait les âmes à se consacrer à la Vierge Marie pour que la Parole porte de vrais fruits dans l’âme. 
Par la consécration, selon saint Louis-Grignon de Monfort, on donne à Notre Seigneur, par les mains de sa sainte Mère, toutes ses bonnes œuvres. Marie les purifie, les embellit et les fait accepter de son Fils.
1) Elle les purifie de toute la souillure de l'amour-propre et de l'attache imperceptible à la créature qui se glisse insensiblement dans les meilleures actions.
2) Elle les embellit, en les ornant de ses mérites et vertus.
3) Elle présente ces bonnes œuvres à Jésus-Christ ; car elle ne garde rien de ce qu'on lui présente : elle renvoie tout à Jésus fidèlement. Si on lui donne, on donne nécessairement à Jésus ; si on la loue et on la glorifie, aussitôt elle loue et glorifie Jésus.
En accueillant Marie dans sa vie intérieure, elle fait de notre cœur cette bonne terre. Elle la purifie en enlevant les cailloux qui empêchent la Parole de s’enraciner profondément. Elle l’embellit en arrachant les ronces des esclavages spirituels. Elle l’orne de ses vertus en y faisant descendre la douce fraîcheur de l’Esprit Saint.

Marie présente ainsi la bonne terre de notre cœur à Jésus pour qu’il y sème sa Parole et qu’elle porte tout son fruit.
Père Florian
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Évangile de Jésus-Christ selon St Marc : 
« La tempête apaisée » 


Même pas peur !
Ne sont-ils pas un peu ridicules ces disciples, dont certains sont des pécheurs parfaitement habitués aux tempêtes sur ce lac de Tibériade qu’ils connaissent pourtant si bien ! Peur des vagues, peur du vent, peur de l’eau… Allons, messieurs, un peu de courage quand même, vous savez bien que ce mauvais grain finira par passer. Et ne voyez-vous pas que le Seigneur est là, avec vous ? Il dort ? Certes, mais il est là !
Curieux sommeil d’ailleurs que celui de Jésus… Cela ne doit pas être très commode de dormir en pleine tempête ! Ceci dit, il paraît – m’a dit un jour un marin expérimenté – que non seulement ce n’est pas gênant, mais que c’est la meilleure chose à faire dans ce cas : s’allonger et dormir. Sommeil réparateur ou sommeil pédagogique ? Un peu des deux probablement.
Il n’empêche : les disciples ont peur, et ils ne voient pas d’autre solution que de réveiller le Maître, parce qu’ils savent quand même instinctivement – depuis le temps qu’ils sont avec lui – qu’il a la solution. Ils le réveillent donc, avec une pointe de reproche dans la formulation de leur question : Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? 
La réaction de Jésus est immédiate et pleine de sollicitude pour ses disciples, et la solution est immédiate et apaisante : Le vent tomba, et il se fit un grand calme. Ont-ils eu un peu honte d’avoir été aussi peu courageux ? C’est probable. Peut-être aussi ont-ils trouvé un peu sévère le reproche de notre Seigneur : Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ?
Pensons à nous maintenant : à toutes ces situations objectivement ou subjectivement difficiles qui nous font penser que Dieu est aux abonnés absents, qu’il ne s’intéresse pas à nous, et autres idées aussi noires que fausses… Avons-nous si peu de foi ? Avons-nous oublié cette promesse du Seigneur, confiée à Isaïe : Une femme peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir de tendresse pour le fils de ses entrailles ? Même si elle l’oubliait, moi, je ne t’oublierai pas (49, 15).
Oui, mais…
Il n’y a pas de “mais” pourrait nous répondre le Seigneur, si seulement nous nous adressions à lui dans de telles circonstances. Parce que bien souvent nous ne nous tournons même pas vers lui. Nous décrétons qu’il nous a oubliés, qu’il dort à l’arrière, que nous allons devoir trouver des solutions humaines plutôt que de nous en remettre à la Providence !
L’évangile d’aujourd’hui me fait penser à l’histoire de ce monsieur qui avait très peur en avion, mais vraiment très peur, d’autant qu’il venait d’entendre le pilote annoncer une forte zone de turbulences. Un enfant de 7-8 ans était assis à côté de lui en train de faire tranquillement du coloriage. “Mais tu n’as pas peur ?” lui demande le monsieur qui, lui, tremblait de tous ses membres. “Ben non !” lui répond le gamin tout en haussant les épaules. “Et comment fais-tu pour ne pas avoir peur ?” – “Pourquoi est-ce que j’aurais peur… Le pilote c’est mon papa !”

Seigneur, tu es mon “pilote” depuis que je suis né, tu m’attends au Ciel, et tu sais comment m’y amener. Pourquoi aurais-je peur des turbulences ?
Abbé Gérard Thieux (Toulouse)
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Que chacun d’entre vous considère où il en est de l’humilité, et il verra où il en est de ses progrès spirituels.
— Sainte Thérèse d’Avila
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Dieu t'a ordonné de vêtir celui qui est nu. Mais l'avarice te fait dépouiller celui qui est vêtu.
— Saint Augustin
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Les guérisons accomplies par Jésus nous font comprendre que la maladie véritable et la plus profonde de l'homme est l'absence de Dieu, de la source de vérité et de l'Amour.
— Benoit XVI
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Évangile de Jésus-Christ selon St Matthieu : 
« Il y a un temps pour jeûner » 
 
Gloire au Christ, Sagesse éternelle du Dieu vivant. 
Gloire à toi, Seigneur. 
Cherchez le bien, non le mal, afin de vivre, 
et que le Seigneur soit avec vous. 
Gloire au Christ, Sagesse éternelle du Dieu vivant. 
Gloire à toi, Seigneur. (Am 5, 14)

Serions-nous disciples de Jean ou bien encore pharisiens pour qu’il nous faille jeûner aujourd’hui ? Nous serions-nous éloignés de Jésus à tel point que nous ayons totalement inversé nos pratiques de l’attitude à laquelle il invite ses disciples ? Nous aurions alors remplacé la joie et la fête par le jeûne et la prière ? 
Car en ces jours c’est bien à nous, disciples du Christ, d’entrer dans le jeûne et la prière. Et le danger est réel d’attacher plus d’importance à une pratique qu’à son sens et à sa portée. C’est sur cela que doit se porter toute notre attention : le carême est là pour renouveler notre rencontre de l’Époux, renouveler notre foi pour prendre une part plus grande à la joie des noces. 
Vivons donc pleinement le carême et goûtons le sens du jeûne et de la prière, comme l’occasion d’une conversion, d’une rencontre. Il y a certes un combat à mener : combat contre le péché, contre nos refus d’amour, nos enfermements, etc. Mais ce combat est avant tout combat pour la joie, l’amour, le partage de l’Évangile.
Et Jésus tout simplement nous invite à saisir le moment favorable : il y a un temps pour le jeûne, un temps pour le désert : ne le manquons pas. Aujourd’hui c’est notre monde qui a perdu le sens de l’amour éprouvé et semble vivre dans une perpétuelle noce. Notre monde nous invite à croire que par l’acquisition de biens, l’usage de la technologie, la consommation de loisirs et bien d’autres choses encore, il est possible de d’être heureux. Et trop souvent, nous avons tendance à le croire ! Peut-être ne nous le disons-nous pas ainsi mais dans notre for intérieur, nous nous demandons ce que peuvent bien signifier le jeûne et l’abstinence aujourd’hui parce qu’ils font apparaître le manque.
Or c’est précisément l’inverse qui devrait se produire. Redécouvrons tout ce qu’une attitude de jeûne et de prière nous apporte. Jésus lui-même a commencé son ministère éprouvé par le temps du désert. Celui-ci creuse en nous le désir de la rencontre, nous fait entrer dans notre intérieur et nous permet d’y préparer une place de choix pour le Seigneur et pour les autres.

Puissions-nous, durant ce carême avoir la grâce de regarder les autres non pas pour contrôler leur ‘niveau’ mais pour les inviter à entrer avec nous dans la joie éprouvée par ce temps de joyeuse préparation à la joie de la résurrection. 
P. Timothée Lambert (Le Mans
 
 



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